Le stress avant l'épuisement
J'avais envie de créer un article bref sur les phases du stress et un dessin pour illustrer mes propos.
J'ai vécu le stress jusqu'à l'épuisement total, ce que d'autres appellent le « burn-out ». Ca a duré presque 2 ans.
Avec cet article, j'espère apporter un éclairage dans l'espoir qu'il pourra être utile et permettre à certains de comprendre le mécanisme du corps.
Le stress est naturel et n'est pas mauvais du moment qu'il reste ponctuel. Son rôle est de nous permettre de nous adapter lors d'une situation redoutée.
Les manifestations du stress sont de diverses natures (mentales, émotionnelles et physiques) et divergent d'un individu à l'autre. Elles sont souvent liées à un événement que l'on appréhende, une situation qui nous fait peur ou qui représente un danger.
Mais lorsque que le stress est trop excessif et perdure dans le temps, il peut provoquer tout un tas de symptômes physiques et psychologiques, nous entrainant parfois jusqu'à l'écroulement.
Si on comprend cet état, que l'on apprend à repérer les signaux, à s'écouter et à connaître ses limites alors on a plus de chance de pouvoir agir avant qu'il ne soit trop tard.
Les trois phases du stress
Phase 1 : Phase d'alerte
Phase de stress aigu et ponctuel. Durant cette période, le stress est mobilisateur certain le qualifie même de « bon stress ».
Face à un événement redouté, notre corps sécrète de l'adrénaline (hormone du stress). Il se met en état d'alerte.
L'organisme réagit physiquement : augmentation du rythme cardiaque, respiration plus rapide, contraction musculaire, mains moites, tremblements… Tous les sens sont en éveil.
Le sucre du corps est utilisé pour apporter toute l'énergie nécessaire aux muscles et préparer à l'action.
Nous avons gardé le même circuit émotionnel que nos lointains ancêtres lorsqu'ils devaient se protéger des animaux affamés ou chasser pour se nourrir.
Le rôle de l'hormone sécrétée étant de nous faire réagir et de nous adapter de façon efficace à la situation. De nous permettre de nous protéger et survivre.
Une fois l'événement stressant passé, l'organisme retrouve son calme et le stress s'en va.
Phase 2 : Phase de resistance
Le corps passe alors de la phase d'alerte, à la phase de résistance. Période durant laquelle il lutte de façon prolongée à une situation qui ne convient pas.
Le corps sécrète une autre hormone appelée le cortisol.
Le but de celle-ci est de nous permettre de tenir à tout prix, d'attendre ou de résister pendant ce temps stressant.
Le cortisol nous permet de faire face à la douleur, aux allergies, à la fatigue… Le corps utilise les graisses de l'organisme comme carburant pour permettre aux muscles de tenir le coup.
L'objectif : résister pour ensuite agir.
Une fois la période stressante terminée, vient une période de fatigue car les muscles se relâchent. Le stress aura joué son rôle et nous aura permis de tenir le coup.
L'organisme pourra ensuite retrouver son calme.
Phase 3 : Phase de l'épuisement
Si durant la période de résistance, nous n'avons pas trouvé de moyen pour faire face à ce stress ou de le supprimer, alors celui-ci s'installe et devient un stress chronique dit aussi stress “affaiblissant” ou mauvais stress.
Le corps, n'ayant plus assez d'énergie pour nous faire tenir, commence à s'affaiblir et l'organisme se fragilise. Habituellement en charge de combattre, bien là, il n'en est plus capable.
C'est à ce moment-là que nous pouvons basculer dans la phase 3, la phase d'épuisement ou « Burn out » qui est caractérisé par une fatigue extrême qui nous paralyse.
Toutes les protections du corps qui nous permettaient de tenir la tête hors de l'eau, s'écroulent. Nous sommes en état d'inhibition.
Cet état s'accompagne bien souvent de symptômes néfastes sur le plan physique, émotionnel et mental.
Des exemples courants de symptômes :
Physiques:
Système immunitaire amoindri, maux de tête, problèmes de peau (type eczéma ou urticaire), douleurs musculaires, nausées, vertiges, troubles alimentaires, endormissement ou sommeil perturbé, troubles digestifs…
Emotionnels et mentaux :
Anxiété, isolement, perte d'intérêt / de sens, autocritique/dévalorisation, peur des autres, tristesse, troubles de la mémoire et de la concentration, irritabilité, blocage sur les détails, état d'inquiétude constant, difficulté à prendre des décisions, à faire des choix…
C'est pour toutes ces raisons, qu'avant d'en arriver à cette phase 3, il est nécessaire de se réarmer pour continuer sa route du mieux que l'on peut.